Synopsis

En 1994, le Rwanda a basculé dans une folie meurtrière. En seulement trois mois, plus de 800.000 Rwandais, essentiellement tutsis, sont exterminés par la majorité hutue. Les rares Hutus qui tentent de résister sont exécutés. Pourtant, quelques-uns ne vont pas suivre la meute.

Parmi eux, Froduald Karuhije, ouvrier agricole dans le village de Shyogwe : « C’était comme se sacrifier en entrant dans une maison en feu pour sauver quelqu’un des flammes »… Il creusera dans les champs des trous profonds qu’il recouvrira de branchages et de terre, où il dissimulera près d’une vingtaine de Tutsis. Il y a aussi Damas Gisimba, directeur d’orphelinat à Kigali : « Si tu cachais quelqu’un, même un bébé tutsi, et qu’on te découvrait, on te tuait avec toute ta famille ». Il truffera son orphelinat de fugitifs tutsis, dans les faux plafonds ou des pièces dissimulées derrière des armoires. Et puis il y a Joséphine Dusabimana, tenancière de bar dans la ville de Kibuye, sur le Lac Kivu : « Je voyais bien que les personnes qu’on tuait étaient des êtres humains, des personnes innocentes. Moi j’ai choisi de les aider avec la force de Dieu. Et si on m’attrapait avec eux, on partirait ensemble ». Elle volera des barques pour faire partir de nuit des Tutsis vers une île située de l’autre côté de la frontière…

Pourquoi ont-ils fait ce choix ? Comment s’y sont-ils pris ? Au-delà de l’histoire dont il témoigne, ce film pose également à qui le regarde une question aussi difficile qu’essentielle : qu’aurions-nous fait à leur place ?

Equipe du film

Un film écrit et réalisé par Luc Lagun-Bouchet
Produit par Sidonie Waymel
Musique originale : Julien Baril
Montage : Gérard Lemoine
Productrice éditoriale : Dorothée Cochard
Directrice de production : Sonia Bouattour
Directrice de post production : Sandra Carpentier
Image : Stéphane Taponier & Joy Banerjee
Prise de son : Frank Clarke
Documentation : Mathieu Barrère
Traductions : Maurice Magorane & Jean-Pierre Sagahutu
Mixage : Bruno Yvars
Étalonnage : Pascal Torbey

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